Quelques dessins qui apparaissent de temps en temps sur le papier quand je m'ennuie, quelques textes sur mes pensées sombres ou claires...
Petite ombre
Les cris et les sanglots résonnent
Aux oreilles de tout passant
Plus loin l'orage tonne
Car il n'est nul repentant
C'est l'appel des ténèbres
Les coups de minuit t'appellent
Fais chanter ton coeur sombre
Que ton âme noire se révèle
Entends le désespoir de l'être
Tu le sens si lointain mais il est tien
Tu crois être différent de lui
Mais regarde vos mains
Ce sont les mêmes
Ce sont les mêmes
Les cris et les sanglots résonnent
Aux oreilles de tout passant
Le sang s'écoule dans le silence
Amère pluie d'ombre rouge
Tu pensais y échapper
Tu te croyais invincible
Regarde-toi désormais
A ramper dans ta vie
Qui s'égoutte et s'enfuit
Qui s'enfuit
Ressens-tu la peur?
Ressens-tu l'horreur?
Regarde-moi en face
Et dis moi petite ombre:
As-tu peur de moi?
Ressens-tu la peur?
Ressens-tu l'horreur?
Regarde-moi en face
Et dis moi petite ombre:
Petite ombre
Dans le sang qui s'écoule
Petite ombre
As-tu peur de la mort?
CARPE DIEM
J'ai pas envie de rester au lit
Je veux m'éclater et sauter
Dans les flaques de mes larmes taries
Pas envie de rester coincée dans l'ennui!
Je passe la porte, sac sur l'épaule
Pas besoin de grand' chose: papier, crayon...
Allez, c'est partit! L'idée me frôle
De rendre ce monde gris un peu plus drôle
Carpe diem
Lâche tout et envole-toi
Carpe diem
Qui te dis que la vie t'attendra
Carpe diem
Parce qu'au fond, on ne sait faire que ça
J'use le trottoir de mes vieilles converses
Pas besoin de talons aiguilles pour s'éclater
Je vois quelqu'un que j'aime, je traverse
L'embrasse sur les joues et m'éclipse
Écouteurs branchés dans les oreilles
La musique à fond rythme mes pas
Ras le bol de devoir bailler aux corneilles
De s'ennuyer à regarder bosser les abeilles
Carpe diem
Lâche tout et envole-toi
Carpe diem
Qui te dis que la vie t'attendraCarpe diem
Parce qu'au fond, on ne sait faire que ça
Petit déhanché, lève les bras
Fais comme s'il n'y avait que toi
On veut t'frapper? Et bah réplique!
Y'a vraiment que toi pour t'en empêcher!
Je tire la langue aux machos du coin
Fais un pied de nez aux p'tites poufs
Aujourd'hui, j'me moque de tout, de rien
Ras le bol qu'on nous traite comme des chiens!
C'est l'heure de se libérer
Allez, c'est très facile
Juste une forte envie de gueuler
Et de rire qu'il faut libérer!
CARPE DIEM!!!!
Carpe diem
C'est parti on se tire
Carpe diem
On va s'en aller loin
Carpe diem
Parce qu'il est temps de commencer à vivreRequiem (écrite en écoutant Nothing Else Matters d'Apocalyptica)
Un appel à la lune déchire la nuit
Mélancolique mélopée des temps anciens
Résonne dans nos âmes comme un coup
De tambour ou d'épée, nulle importance
Douce lamentation d'espoirs ensanglantés
Le chant s'élève et monte vers la lune
Impassible spectatrice de ce sinistre présage
Elle illumine de sa clarté le champ de bataille
Un appel à la lune déchire la nuit
Impassible spectatrice de ce sinistre présage
Elle illumine le sang et les victimes
Elle révèle la sottise des sages sur les lames rougies
Il n'est plus que cette silhouette dressée
Rendue ivre de douleur par ce drame insensé
Il n'est plus que cette âme perdue
Déchirée de haine et de souffrances infinies
Mélancolique mélopée des temps anciens
Douce lamentation d'espoirs ensanglantés
Le cri rauque mais brisé s'élève dans le silence
Le silence de la mort et du sang frais
Un vent léger balaye la poussière froide des morts
Ils s'en sont retournés à la terre mère
Mais cela ne console pas l'enfant qui contemple
Les siens étendus froids sous la clarté de la lune
Son cri rauque mais brisé monte vers l'astre
Ancienne clameur de peuples primitifs
Retrouvant l'animal égaré dans la lumière
Laiteuse et fantomatique de la sphère glacée
Instinct bestial de la souffrance, il hurle au ciel
Sa douleur, sa peine, ses plaisirs, sa joie
Tout ce qui fut autrefois et ne sera plus
Douce lamentation d'espoirs ensanglantés
Le silence se fait soudain aux alentours
L'autre mélopée vient répondre à la première
Promesse angoissante de la fin de la torture
Chant éternel venu du fond des temps anciens
Alors l'enfant cesse d'appeler la lune impassible
Immobile au milieu du sang et des armes, il sourit
Aux doux yeux ambre compatissants qui le mirent
Étincelles d'or sur le fond ivoire acéré de sa mort prochaine
Je t'écris mon coeur...
Je t'écris mon coeur sur un bout de papier
Un petit coeur sale et troublé
Qui n'a pas sa place sur une feuille blanche
Mais sur les carreaux de sa nouvelle prison
Je t'écris mon coeur sur un morceau déchiré
Un petit coeur coupable et dépravé
Tout perdu derrière les barreaux violets
Et les lignes bleues de ses chaînes de honte
Je t'écris mon coeur sur cette parcelle tâchée
Car mon coeur ne doit pas avoir les honneurs
Qui appartiennent à ceux que j'ai blessé
Dans cette étrange course au bonheur
Je t'écris mon coeur ici aujourd'hui
Car ces petits caractères sombres sont
Mes seuls confidents secrets et bien sincères
Puisque mon carnet les cache au monde
Je t'écris mon coeur ainsi aujourd'hui
Comme les mystères et les non-dits me pèsent
Trop, bien trop pour ce petit coeur malabile
Qui ne sait par où commencer
Je t'écris ce stupide coeur aujourd'hui
A l'encre de mes larmes inutilement taries
Parce qu'il ne tient plus ce coeur
A se renier soi-même pour toujours
Je t'ai écrit ce coeur sur ce bout de cahier
Parce qu'une belle feuille blanche
Ne me paraissait pas apropriée
Es-tu prêt à entendre sa revanche?
Perdu face aux autres coeurs ailleurs
Le mien ce soir se dévoile dans toute sa laideur
Qu'il est hideux ce coeur hésitant
A se laisser bercer sans lutter par les courants!
J e t'écris mon coeur en quelques lignes
Froids et insensibles caractères qui me trahissent
Après tout ce temps, qui tracent les contours
D'une existence inutile et égoïste.